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Meesha Wittkopf, Coordonnatrice de l’engagement régional - Nord canadien

« N'oubliez pas de vous concentrer sur votre communauté, et partez de là! »

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Que pouvez-vous nous dire sur vous ? Pouvez-vous vous présenter ?   

Je m'appelle Meesha Wittkopf (elle). Je suis une jeune adulte non autochtone qui travaille et vit sur le territoire traditionnel de la Première nation Carcross/Tagish, également connu sous le nom de Marsh Lake, dans le Territoire du Yukon. Je suis une défenseure des communautés rurales et éloignées et je cherche à créer du changement par le biais d'initiatives locales et communautaires.

Pourquoi avez-vous rejoint le mouvement climatique/qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser aux questions liées au changement climatique ?    

J'ai rejoint le mouvement climatique parce que celui-ci a des répercussions sur d'autres problèmes graves tels que la sécurité alimentaire, le logement, la culture, la conservation, etc. Dans le Nord en particulier, les communautés rurales et éloignées subissent les effets néfastes du changement climatique. Par exemple, le dégel du pergélisol peut endommager les routes dont les communautés dépendent pour le transport (en particulier pour l'accès aux soins de santé, à la nourriture et à d'autres besoins). Si la seule route qui mène à leur communauté est endommagée, les personnes qui vivent là deviennent plus isolées et sont placées en état d'urgence. Je pense que l'atténuation de nos méthodes réactionnelles de soutien en atténuant le changement climatique, en planifiant à l'avance et en soutenant les systèmes localisés (comme les paradigmes alimentaires) et la souveraineté des communautés et des Premières nations sont des éléments clés de la résilience dans le Nord, en particulier en réponse à la crise climatique.

De quelle réalisation êtes-vous la plus fière ?    

Je suis fière d'avoir lancé le projet de souveraineté alimentaire de Beaver Creek, dans le cadre duquel j'ai travaillé avec la Première nation de White River afin d'obtenir un financement de plus de 120 000 dollars pour moderniser une serre et construire un espace de jardinage adapté à la communauté. J'ai travaillé avec des bénévoles pour construire 15 jardinières, cultiver des aliments pour la communauté et encadrer des jeunes de 10 à 16 ans de la communauté pour qu'ils·elles apprennent à cultiver des aliments, à travailler les un·e·s avec les autres et à prendre soin du site. Ce travail a bénéficié du soutien d'autres communautés, de décideur·e·s et de bailleurs de fonds, tout en soulignant la nécessité de soutenir la souveraineté alimentaire dans les communautés rurales et isolées du Yukon.

Quelles sont les initiatives en matière de changement climatique auxquelles vous participez actuellement ?    

Je travaille actuellement sur plusieurs projets, mais une initiative passionnante est la Youth Coalition 4 Food Security (Coalition des jeunes pour la sécurité alimentaire). Je suis la fondatrice et la présidente de la Youth Coalition 4 Food Security (YC4FS), un comité consultatif dirigé par des jeunes qui cherche à construire un réseau plus large de jeunes (35 ans et moins) à travers le Nord du Canada pour s'engager, se soutenir et s'éduquer les un·e·s les autres sur les initiatives alimentaires dans le Nord.

Quel est, selon vous, le moyen le plus efficace d'agir pour le climat ?    

Recherchez et/ou lancez des initiatives spécifiques à votre région ou à votre communauté - et qui vous passionnent ! Il est facile de se laisser submerger par la multitude de « problèmes » auxquels nos communautés sont confrontées. Trouvez-en un ou deux qui vous intéressent et parlez-en autour de vous. Voyez ce qui se fait déjà ou constituez un groupe de partenaires et de mentor·e·s qui vous soutiennent dans la résolution du problème que vous avez identifié. N'oubliez pas de vous concentrer sur votre communauté, et partez de là !

Pouvez-vous partager un fait amusant à votre sujet ?    

J'ai participé à la COP 27 de la CCNUCC et j'ai passé une audition pour Disney - ces deux expériences m'ont permis de comprendre où se situe ma place dans le monde en ce qui concerne mon travail.

*Je parle anglais et espagnol, ainsi qu'un peu de français et de hongrois. J'apprends à jouer du violon.