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Émilie Campbell-Renaud, responsable de l'engagement communautaire et du développement des programmes

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Nom complet et titre

Émilie Campbell-Renaud, responsable de l'engagement communautaire et du développement des programmes

 

Courte biographie

Émilie a d'abord rejoint l'équipe du Projet Réalité Climatique Canada en 2010 en tant que stagiaire de recherche. Son travail portait sur les politiques environnementales transfrontalières au Canada, dans le cadre de son baccalauréat en sciences politiques et relations internationales de l'Université McGill. Elle a suivi la formation du Projet de a la réalité climatique à Nashville cette même année, fière de se joindre ainsi aux rangs des Ambassadeur.rice.s du climat. Depuis, elle a animé divers ateliers au sujet des enjeux environnementaux et a mené plusieurs projets de développement durable (notamment au sujet de la protection des bandes riveraines, de la gestion des matières résiduelles et des évaluations environnementales de sites). Elle a complété sa maîtrise en gestion de l'environnement à l'Université de Sherbrooke en 2014, et a récemment tourné la page sur sa carrière de gestionnaire d'entreprise afin de se dévouer pleinement à une mission qui la passionne profondément : l'action pour le climat. Elle s’est jointe à l’équipe de la filiale canadienne du Projet de la réalité climatique en mars 2018.

 

 

Pourquoi avez-vous rejoint le mouvement climatique / qu'est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux questions liées aux changements climatiques ?

Mon premier domaine de passion était la résolution des conflits internationaux ; j'étudiais les relations internationales et la diplomatie humanitaire dans l'espoir de rendre le monde meilleur (excusez le cliché). Les questions climatiques ont souvent été à l'origine de nombreux conflits, pour diverses raisons, notamment les problèmes de réfugié.e.s et les conflits pour les ressources. Mon attention s'est donc portée sur les changements climatiques, car un monde pacifique est impossible sans sécurité et sans santé, et ces éléments sont profondément menacés par les changements climatiques. Avec cette réorientation de mon parcours professionnel, j'ai le sentiment d'avoir déplacé mon attention des symptômes vers la maladie elle-même.

 

Quelle est la réalisation dont vous êtes fière ?

Bien que les formations de Réalité climatique soient gratuites, les participant.e.s doivent couvrir leurs frais de voyage et d'hébergement. C'était donc un de mes rêves de longue date de créer un programme d'allocations qui nous permettrait de soutenir financièrement la participation de nos dirigeant.e.s à fort potentiel. Le mouvement pour le climat exige une solidarité sans précédent, et ces allocations contribueraient grandement à rendre le Programme d’Ambassadeur.rice.s du climat plus inclusif et plus représentatif de l'étonnante diversité du Canada. En 2018, avec l'aide et les conseils précieux de mes collègues, j'ai réussi à obtenir ma toute première bourse - ce qui a constitué un accomplissement considérable en soi - et j'ai donc pu aller de l'avant avec la création du programme d'allocations. L'année pilote a été un énorme succès, et 9 nouveaux Ambassadeur.rice.s du climat étonnant.e.s, de tous âges et de tous horizons, ont rejoint nos rangs lors de la formation de Minneapolis. Ils et elles ont déjà accompli tant de choses dans le court laps de temps qui s'est écoulé depuis leur formation. Le succès du programme d'allocation peut être attribué à toute une série de personnes exceptionnelles, allant de notre partenaire financier aux bénévoles qui ont participé au comité de sélection, en passant par les dizaines de candidat.e.s exceptionnel.le.s. Je suis incroyablement fière d'avoir construit ce programme aux côtés de personnes aussi exceptionnelles, et je suis convaincu que le succès de notre année pilote suffira à démontrer que ce programme mérite d'être répété pour de futures formations.

 

Quel a été votre Geste de leadership le plus emblématique/mémorable ?

Lorsque le GIEC a publié son célèbre rapport en 2018, 350.org a organisé un événement pancanadien pour l'amplifier : ils ont invité tous les citoyen.ne.s à remettre une copie du rapport à leur député.e local.e, à prendre une photo de nous en train de le faire et à le poster sur les médias sociaux en utilisant des hashtags spécifiques afin que l'initiative prenne le plus d'ampleur possible. En tant que personne qui se tient généralement à l'écart de la politique, je n'aurais pas pris l'initiative d'interagir avec un.e député.e ; cependant, la campagne 350.org m'a donné le coup de pouce nécessaire pour explorer cet aspect important des solutions climatiques et pour repousser les limites de mon confort. Je me souviens combien il était passionnant de remettre le rapport à ma députée locale Hélène Laverdière, car j'ai vraiment senti que je faisais partie d'une énorme vague de personnes qui se mobilisent à l'échelle du pays pour que le monde entier comprenne l'importance de ce rapport capital. C'était à la fois humiliant et passionnant.

 

Quelles sont les initiatives en matière de changements climatiques auxquelles vous participez actuellement ?

C'est une question difficile, car mon rôle au sein du Projet de la réalité climatique Canada consiste à prendre part à toute une série d'initiatives ! Plus précisément, j'aide à amplifier et à renforcer celles des Ambassadeur.rice.s du climat, et je crée également des initiatives et contribue à celles qui existent déjà afin de créer des opportunités pour les Ambassadeur.rice du climat d'approfondir leur engagement. Cela dit, je suis actuellement impliqué dans une initiative particulièrement intéressante appelée Mères au Front, qui est dirigée par Équiterre. Lancée à l'occasion de la Fête des mères 2020, cette initiative place les mères concernées au premier plan des solutions en matière de politique climatique. Pour ce faire, les mères, les grands-mères et les sympathisant.e.s sont invité.e.s à envoyer par la poste à leurs député.e.s des cœurs verts en papier sur lesquels elles inscrivent le nom des enfants pour lesquel.le.s elles veulent assurer un avenir sain et sécuritaire. De même, les député.e.s sont invité.e.s à placer un cœur vert dans leur vitrine pour indiquer qu'ils.elles soutiennent une relance verte de la COVID-19. Dans l'ensemble, il s'agit d'une belle initiative ancrée dans la solidarité et l'amour.

 

Selon vous, quel est le moyen le plus efficace pour les gens d'agir sur le climat ?

La modification d'habitudes relativement mineures (en matière de consommation, de transport et de vote, par exemple) a vraiment un impact plus important que ce que les gens ont tendance à penser, car c'est la somme de ces petites actions qui s'additionne pour former une mer de changement. Mais si je devais choisir une seule solution, je devrais dire que la clé est la nutrition. Opter pour un régime alimentaire à base de plantes, sans déchets, composé d'ingrédients locaux, a un impact incroyable : c'est plus sain, meilleur pour l'économie et cela réduit considérablement les émissions de gaz à effet de serre et l'impact environnemental global.

 

Qu'est-ce qui est un fait amusant à votre sujet ?

Je suis une métalleuse qui est accro aux spectacles en direct. Au bureau le jour, au moshpit la nuit !