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Le parcours du combattant des Canadien·ne·s qui cherchent à se relocaliser en période de crise climatique

Par Lianne Barnes

· Général

Les zones sont dévaluées en raison des nouvelles zones à risque d'inondation, et la hausse du niveau de la mer et les incendies de forêt rendent presque impossible la reconstruction des maisons là où elles ont été perdues.  

Le Canada est actuellement confronté à une pénurie de logements sans précédent qui a entraîné une hausse des prix de l'immobilier dans tout le pays. L'augmentation de la demande de maisons et la diminution de l'offre obligent les acheteur·euse·s à ajuster leurs attentes et à se contenter de beaucoup moins pour un coût beaucoup plus élevé. Un marché aussi chaud incite les acheteur·euse·s à sauter des étapes essentielles, telles que l'inspection du logement avant l'achat, et à surenchérir le prix demandé pour être pris en considération par les vendeur·euse·s. Il n'est pas étonnant que 36 % des non-propriétaires de moins de 40 ans aient renoncé à acheter un jour un logement. De plus, ceux et celles qui essaient d'éviter cette inflation déménagent ailleurs et recommencent le cycle dans un nouvel endroit.  

Comme l'explique le rapport de la CICC, « la détérioration des routes et des réseaux électriques et la lenteur des progrès dans la modernisation des couloirs de transport et des systèmes de transport en commun entravent le rendement des entreprises, le commerce et la croissance économique ». Il est clair qu'en planifiant un avenir plus durable, les promoteur·euse·s privés et publics doivent commencer à négliger les gains financiers à court terme et à prendre en compte les risques à long terme (comme les changements climatiques). Nous avons besoin de routes, de maisons et d'autres systèmes d'alimentation en énergie qui résisteront à la volatilité attendue du temps.  

Les zones inondables dues à l'augmentation des précipitations et à l'élévation du niveau de la mer, parmi d'autres dommages liés à la température (tornades, ouragans, tempêtes de verglas, etc.), continuent d'être négligées dans les communications des gouvernements aux Canadien·ne·s concernées. Par exemple, la recherche de la CICC estime qu'au moins un demi-million de bâtiments sont à risque d'inondation au Canada et ne sont actuellement identifiés par aucune carte d'inondation produite par le gouvernement.  

Le fait est que, bien que le Canada ait la 10e plus faible densité de population de tous les pays, environ 12 % de notre masse continentale est couverte par des parcs nationaux et d'autres zones protégées. Si l'on ajoute à cela qu'une grande partie du Canada est si froide qu'elle est invivable, nous sommes un peu à court d'options pour nous étendre vers l'extérieur.  

Les Canadien·ne·s doivent mieux comprendre les risques climatiques lorsqu'ils préparent leur avenir, surtout lorsqu'il s'agit d'investir dans une nouvelle maison. Nous avons besoin de plus d'informations publiées et soutenues par le gouvernement, comme le rapport de la CICC. Demandez à vos représentant·e·s locaux·ales d'obtenir des informations sur les dommages actuels et futurs causés à votre quartier et à vos infrastructures, par des risques prévus et imprévus tels que les conditions météorologiques extrêmes. Près de 60 % des infrastructures publiques sont la propriété de nos municipalités. En considérant vos représentant·e·s locaux·ales, en tant que communauté ou en tant qu'individu, nous devons prendre des décisions en tenant compte du fait que le climat est en train de changer, et nous éduquer sur la façon dont cela aura des effets sur les endroits que nous vivons et aimons.